Deux cabots
furieux en sorte, en aboyant et fonçant droit sur Cassia. Nous les tenons à
distance avec nos bâtons de marche et heureusement, un jeune homme accoure de
la maison pour les récupérer. J'en profite pour lui demander s'il connaît un
restaurant dans le village, et il m'indique que sa mère peut nous faire à
manger ici même. Victoire, nous voilà installés au milieu du jardin de cette
petite maison/auberge, avec les poules qui gambadent autour de nous. Le
déjeuner est vraiment délicieux, se composant de Gozleme (crêpes turques) accompagnées de
plusieurs mezzes : poireaux revenus dans de l'ail, ratatouille, épinards épices
et à la crème, yaourt, crudités ainsi qu'un genre de pâte de fruits pour le
dessert. Bien sûr, nous terminons par un Çaï et Fatma se joint à nous pour le
partager. Elle improvise même une tisane pour Valentin avec un peu de sauge
directement cueillie dans son jardin.
Nous faisons connaissance avec quelques
mots d'anglais et surtout beaucoup de signes, et en apprenons plus sur son activité d'auberge.
Ici, l'hiver est très calme, la saison ne débutant réellement qu'à partir
d'avril où elle reçoit de nombreux groupes de marcheurs. Elle nous raconte que son fils est
étudiant à l'internat à Konya. Il a été rapatrié à la maison du fait des tremblements
de terre, bien que cette ville n'ait pas été touchée. Nous comprenons que les
internats ont dû être réquisitionnés pour loger les milliers de turcs qui ont
perdu leurs logements.