Course Olympique

04/02/2023

Impossible de visiter la Grèce, sans faire une halte au site antique d'Olympie, niché au milieu des montagnes du Péloponnèse. Il est le berceau des Jeux olympiques, qui s'y sont déroulés tous les 4 ans pendant près de 1200 ans, entre 776 av JC et 393 après JC. Comme dans nos JO modernes, toutes les cités de la Grèce antique envoyaient leurs meilleurs athlètes s'y affronter autour de diverses épreuves : courses de chars, lancé de disque, saut en longueur, lutte ou encore « diolichos » (course qui équivalait à 7 ou 24 longueurs de stades). Les gagnants étaient couronnés du rameau de l'olivier sacré d'Olympie. C'était le plus grand honneur qu'un mortel pouvait remporter à l'antiquité. Il existait aussi des épreuves spécifiques aux enfants, par contre la participation des femmes était absolument interdite, aussi bien en tant qu'athlète que simple spectatrice (heureusement, il y a eu du progrès depuis !).

A notre arrivée le 13 janvier au matin, nous découvrons un site désert et croisons uniquement quelques architectes qui travaillent à l'entretien des ruines. Nous discutons avec une dame qui applique un produit « peeling » sur les colonnes pour empêcher l'apparition des mousses. Elle nous explique qu'elle doit répéter ce procédé sur l'ensemble des pierres du site. Il faut être plus que patient pour exercer ce métier, mais elle nous explique qu'il est très gratifiant pour elle de voir le résultat et de participer à ce projet de restauration.

Il ne reste plus qu'une seule colonne du temple de Zeus, qui abritait la fameuse statue du dieu réputée comme étant l'une des 7 merveilles du monde antique. Nous déambulons au milieu des anciens thermes, gymnases et temples, jusqu'à l'entrée du fameux stade olympique. D'une longueur de 192,27 mètres de long (une étrange mesure qui correspondrait d'après la légende à 600 pieds d'Héraclès ou Hercule de son nom romain). C'est l'occasion pour moi de faire une petite course, en souvenir de celle faite avec ma sœur à ce même endroit 17 ans plus tôt. Comme à l'époque, je suis applaudie par le peu de touristes présents, qui doivent se dire que je suis un peu folle à courir toute seule. Mais ce n'est pas tous les jours que l'on a l'occasion de fouler la piste Olympique 😉

Nous poursuivons notre visite par les 2 musées de la ville :

  • Le musée archéologique d'Olympie : très moderne et regorgeant de belles pièces.
  • Le musée de l'histoire des jeux olympiques : un peu plus vieillissant, mais qui porte bien son nom puisqu'il apporte beaucoup d'éclairage sur les traditions liées aux jeux. Dans l'idéal, il aurait même fallu faire cette visite en premier pour mieux comprendre le site ensuite.

En bilan, rien n'a changé à Olympie depuis ma première visite il y a 17 ans. On peut ainsi regretter que le site ait été aussi peu reconstruit, mais cela permet de ne pas le dénaturer, a contrario de certains sites antiques qui se retrouvent bétonnés. Si Valentin a eu du mal à se projeter, de mon côté, je le trouve, vraiment beau et singulier, vieilles pierres ou pas ! Surtout quand l'on sait l'importance que ce lieu avait dans le monde antique. 

Nous partons ensuite pour une excursion aux gorges de Vouraikos, qui nous ont été recommandées par Juliette et Gab, rencontrés quelques jours auparavant. L'originalité de la randonnée réside dans le fait que le sentier suit la ligne de chemin de fer d'un petit train à crémaillère. Celui-ci est encore en service, la mission sera donc d'éviter de se retrouver en face-à-face !

La veille au soir, nous nous garons au pied de la falaise et près d'une petite rivière pour passer la nuit. Nous visitons les alentours et tombons sur une grande bergerie, d'où nous dévisagent un gros bouc et une bonne dizaine de chèvre ! Nous cherchons du regard les bergers et découvrons d'autres enclos et cabanes, nichées dans la falaise dans des grottes troglodytes. Nous jouons avec les petits chevreaux, nous amusant à les faire bêler (ou chevroter ?)... avant d'être rappelés à l'ordre par le chien de berger qui a repéré notre présence. Alors que nous rentrons au camping-car, nous nous apercevons que l'odeur des chèvres a déjà complétement imprégnée nos vêtements : nous puons le bouc, au sens littéral du terme. Il va falloir faire une bonne lessive après cette virée à la montagne 😉

Le lendemain matin, nous sommes tirés de notre petit-déjeuner par de nouveaux bêlements : un gros troupeau de brebis longe le camping-car, menées par leur berger en scooter (cela nous rappelle la Roumanie !). Nous débutons la randonnée par un pont de toute beauté qui a été bricolé pour traverser la rivière avec des poutres métalliques et des planches de bois. Cela met tout de suite dans l'ambiance d'une journée d'aventure ! 

Comme prévu, nous traversons le canyon en suivant les rails, voire en marchant dessus à certains passages plus étroits. Les gorges sont vraiment gigantesques par endroits, et les couleurs de la roche nous en mettent plein les yeux. Finalement, nous ne croisons le train que 2 fois, saluant les passagers très étonnés de nous voir ici. Il faut tout de même garder l'oreille tendue et ne pas trop traîner pour trouver un dégagement sur le côté à son approche, certains passages étant assez étroits. A force, je développe même une hallucination auditive, ayant l'impression d'entendre le train arriver en permanence : « Je l'entends ! », « Non, non c'est juste le bruit de la rivière... » ! Heureusement que la fréquence des passages n'est pas trop importante... Nous avons aussi de petits pics d'adrénaline avant de nous engager dans certains tunnels, dont on ne distingue pas toujours le bout. 

Finalement, la randonnée se transforme en véritable problème mathématique alors que nous tentons de prévoir le prochain passage. Nous avons rencontré le train à 11h07 précisément, sachant qu'il avance à 30km/heure en moyenne, qu'il lui reste environ 6km jusqu'au terminus et que nous marchons à 5km/heure, à quelle heure va-t-on le croiser de nouveau ? Vous avez 3 heures 😉

On gardera un bon souvenir de cette région très sauvage et surtout de cette randonnée originale, qui marque notre dernière étape dans le Péloponnèse. Le lendemain, nous traversons le golfe de Patras avec le bac, non sans un petit pincement au cœur de quitter cette région que nous avons tant adoré découvrir durant près d'un mois !

Ce sera un article plus succinct cette fois : nous sommes rentrés en France depuis le 28 juin et manquons de temps pour nous consacrer à la rédaction 😉 Voici quand même quelques lignes sur nos aventures dans le sud de l'Italie, après notre arrivée en ferry le 4 juin dernier.

Nous avons compté les jours, ces derniers temps… Et arrive enfin le 26 mai, date de retrouvailles avec mes deux copains Dorian et Fraga. Ils viennent de France pour passer 5 jours avec nous en Albanie, en vadrouille dans Mammouth ! Une escale à Bari et surtout un retard d'avion plus tard, les voilà arrivés à l'aéroport de Tirana !!!...

Après avoir bien profité du sud de l'Albanie et son ensoleillement, nous mettons cap vers le nord et ses montagnes ! Le mercredi 17 mai, nous arrivons dans la ville de Shkodër, à la frontière du Monténégro, qui nous servira de base pour garer Mammouth le temps d'explorer cette région. Et oui, par ici les routes ne sont pas DU...