Nous faisons notre premier arrêt dans une station-service,
afin d'obtenir des renseignements sur la vignette nécessaire pour payer l'autoroute
ici : l'occasion de découvrir que peu de turcs parlent anglais. Une impression qui sera belle et bien validée plus tard. Il va falloir nous mettre au turc, mais pour l'instant nous nous contentons de « Merhaba » (bonjour) comme seul vocabulaire. Bientôt,
nous passons devant une immense mosquée, qui vient nous rappeler que plus de 90%
de la population du pays est de confession musulmane. Par contre la Turquie est une république laïque, où état et religion sont séparés depuis 1937. Nous avons hâte d'en
apprendre encore plus sur cette religion, qui n'était pas très présente dans
les pays que nous avons visité après la Bosnie.
Cannakale
Enfin, nous empruntons un immense pont, nous permettant de
passer de la péninsule de Galipoli au continent. Ca y est, nous avons les roues
sur le continent Asiatique ! Après deux bonnes heures de route, nous choisissons
la ville de Cannakale comme première étape, afin de pouvoir régler quelques
formalités (monnaie, cartes SIM). C'est là que nous vivons notre premier choc culturel :
nous débarquons à 17h dans une ville bruyante, grouillante de monde et de
circulation. Les klaxons vont bon train, les scooters roulent en sens inverse
et les passages piétons sont aux oubliettes. Pourtant, sur la carte, Cannakale nous
avait paru petite, en comparaison des grandes villes comme Bursa ou Izmir. Nous
comprenons alors que nous sommes passés sur une toute autre échelle que les
pays traversés jusqu'à maintenant : ici le territoire est immense et nous
n'avons plus affaire à de grandes villes mais à de vraies mégalopoles.